Les différentes formations d'Alain Soler (allant du duo au 6tet), réunissent Larry Schneider, Julien Labergerie, André Jaume (sax), Jean-Bernard Oury (trp), Capucine Ollivier (ch), Lionel d'Hauenens (b), Pierre Fenichel ou Olivier Chabasse (ctr) et Cédrick Bec ou son fils Antony Soler (d) et proposent un répertoire de compositions originales et de grands standards du jazz réarrangés pour les formations et les thématiques proposées.
Ce quartet est intergénérationnel. André Jaume aux saxophones, Alain Soler à la guitare, Pierre Fenichel, contrebasse et Antony Soler à la batterie. Ironie et humour font ici bon ménage pour avoir la joie à la fois de jouer – dans tous les sens du terme – ensemble, de prendre de la distance sans rien renier pour autant. Toutes les références sont présentes, à commencer par Ornette Coleman, Jimmy Giuffre mais aussi tous ces fils invisibles de la mémoires – des mémoires – du jazz qui s’emmêlent, s’entremêlent pour créer cette ambiance très particulière, celle d’un jazz qui ne se refuse rien et moins encore la musique des Caraïbes ou des Antilles. La musique danse. Les pieds s’agitent. Les pisse-froids qui disent haïr – oui, le terme n’est pas trop fort – le free jazz devrait écouter cet album. Ils en seraient tout désorientés. Notre plaisir est décuplé. Par le plaisir qui transpire ici, par la fusion des générations pour ne rien oublier, tout transmettre et, surtout, pour une musique qui se sent libre de tout essayer, de tout tenter. Nicolas Benies